Par Nicolas Per
En 2025, une tendance à la baisse des prix du gaz se confirme, mais les niveaux restent supérieurs à ceux observés avant la crise. Les écarts de prix entre fournisseurs et entre types de contrats restent marqués, ce qui peut avoir un impact significatif sur le budget des ménages, d’autant plus que le gaz constitue une part importante de leur facture énergétique.
Evolution des prix du gaz à Bruxelles de janvier à septembre 2025
Pour mieux comprendre ces évolutions et les différences entre offres, le graphique ci-dessous présente la tendance générale des prix des contrats fixes et variables tout au long de l’année 2025.
Figure 1. Évolution du prix moyen de la commodité gaz de tous les contrats entre janvier et septembre 2025.
Entre janvier et septembre 2025, les prix du gaz ont diminué tant pour les contrats à prix fixe que pour ceux à prix variable, la baisse étant toutefois plus prononcée pour ces derniers. Le prix moyen des contrats à prix fixe est passé de 7 c€/kWh en janvier 2025 à 5,8 c€/kWh en septembre 2025, soit une diminution de 17 %. Pour les contrats à prix variable, le prix moyen est passé de 6,5 c€/kWh à 4,6 c€/kWh sur la même période, ce qui correspond à une baisse de 29 %.
Pour les deux types de contrats, le prix moyen avant la crise se situait autour de 3 c€/kWh, atteignant même 2 c€/kWh pendant de nombreux mois au cours de cette période.
Figure 2. Évolution de la commodité gaz des contrats à prix variable entre janvier 2025 et septembre 2025
Si l’on entre davantage dans le détail, le graphique ci-dessous illustre l’évolution du prix de la commodité gaz pour huit contrats à prix variable[1]. Les prix débutent l’année à un niveau très élevé, avant de chuter à partir de mars pour les contrats à cotation mensuelle et d’avril pour ceux à cotation trimestrielle. Ils ont ensuite légèrement fluctué avant de diminuer de nouveau durant l’été.
L’écart entre les contrats reste important. Les contrats à cotation mensuelle se situent à un niveau intermédiaire, avec un écart moyen annuel d’environ 1,5 c€/kWh entre le plus cher et le moins cher.
Tout au long de l’année, Luminus a proposé le contrat le plus cher du marché, tandis que Mega (via Testachats) offrait systématiquement le moins cher. L’écart moyen annuel entre les deux atteint 2 c€/kWh. En septembre 2025, le contrat le moins cher était celui de Mega via Testachats (3,6 c€/kWh), contre 5,7 c€/kWh pour le Comfy de Luminus, soit une différence de 58 %.
Figure 3. Évolution de la commodité gaz des contrats à prix fixe entre janvier 2025 et septembre 2025
Concernant les contrats à prix fixe, le graphique ci-dessus montre une baisse des prix à partir de mars avant de remonter légèrement en juin. Toutefois, tous les contrats n’évoluent pas de la même manière.
Le prix du contrat Easy fixe d’ENGIE passe de 6,9 c€/kWh en janvier 2025 à 5,4 c€/kWh en septembre 2025, soit une baisse de 22 %. Tout au long de l’année, son prix reste à un niveau intermédiaire par rapport aux autres contrats.
Le contrat fixe de Mega via Testachats passe de 5,96 c€/kWh en janvier 2025 à 4,73 c€/kWh en septembre 2025, soit une diminution de 21 %. Il s’agit du contrat le moins cher du marché.
Le contrat Pixel fixe de TotalEnergies diminue de 7,42 c€/kWh à 5,89 c€/kWh sur la même période, soit également une baisse de 21 %.
Le contrat Comfy de Luminus passe de 8,3 c€/kWh à 7,58 c€/kWh, soit une diminution plus modérée de 9 %. Comme pour l’électricité, Luminus propose ainsi le contrat le plus cher, tant à prix fixe qu’à prix variable.
Conclusion
Pour conclure, même si les prix du gaz ont globalement diminué depuis le pic de la crise, les écarts restent importants entre les contrats, qu’ils soient à prix fixe ou à prix variable, et d’un fournisseur à l’autre. Comme le gaz représente une part plus importante de la facture énergétique des ménages, ces différences peuvent avoir un impact encore plus significatif sur le budget des ménages. Dans ce contexte, il reste essentiel de comparer régulièrement les offres afin de ne pas payer plus que nécessaire et de choisir le contrat le mieux adapté à sa situation.
[1] Par souci de lisibilité, nous n’affichons pas tous les contrats.
