Par Nicolas Per
La crise des prix de l’énergie reste dans les esprits des ménages, et la crainte d’un retour aux fortes hausses de 2022 et 2023 demeure. Les prix ont déjà commencé à baisser depuis 2024, surtout pour les contrats à prix variable, et la tendance se poursuit en 2025. Mais on reste loin des niveaux d’avant-crise, et les différences de prix entre fournisseurs sont toujours importantes. Dans ce contexte, choisir le bon contrat est crucial pour les ménages, d’autant plus pour les plus fragiles d’entre eux.
Quelles ont été les évolutions des prix des contrats fixes et variables en 2025 ?
Le graphique ci-dessous apporte un premier élément de réponse en montrant les tendances générales au cours de l’année.

Figure 1. Évolution du prix moyen de la commodité électricité de tous les contrats entre janvier et septembre 2025.
Entre janvier et septembre 2025, les prix de l’électricité ont baissé pour les contrats variables, mais sont restés stables pour les contrats fixes. En moyenne, les contrats à prix fixe passent de 20,2 c€/kWh en janvier à 19,6 c€/kWh en septembre, soit une légère baisse de 3 %. Le prix moyen des contrats à prix variables chute de 19,6 c€/kWh à 14,3 c€/kWh sur la même période, soit une diminution de 27 %. Dans les deux cas, les prix demeurent supérieurs aux niveaux d’avant-crise (environ 8 c€/kWh).
En septembre 2025, le prix moyen d’un contrat à prix fixe est 37 % plus élevé que celui des contrats à prix variable. Cette « prime du fixe » est aujourd’hui particulièrement importante, alors qu’elle était historiquement beaucoup moins marquée.

Figure 2. Évolution de la commodité électricité des contrats à prix variable entre janvier 2025 et septembre 2025
Comme l’illustre le graphique ci-dessus, les prix des contrats variables étaient encore élevés en début d’année 2025, avant de reculer dès mars pour les contrats mensuels et dès avril pour les contrats trimestriels. Ils ont ensuite légèrement fluctué mois après mois.
L’écart entre le contrat le plus cher et le moins cher est resté important, autour de 6 c€/kWh en moyenne, avec le contrat de Luminus régulièrement parmi les plus coûteux. Les contrats à indexation mensuelle (Direct, Easy, Pixel, Mega via Testachats, etc.) suivent la même tendance, avec un écart moyen plus limité, d’environ 4 c€/kWh.
En septembre 2025, le contrat le moins cher est celui de Mega via Testachats (11,07 c€/kWh), contre 17,49 c€/kWh pour le plus cher, le Comfy de Luminus.

Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus, les prix sont restés relativement stables pour les contrats à prix fixe. Toutefois, des écarts importants persistent entre fournisseurs.
En moyenne, la différence entre le contrat le moins cher et le plus cher atteint 6,7 c€/kWh sur l’année. Le contrat Comfy de Luminus reste le plus onéreux du marché, tandis que le contrat fixe de Mega via Testachats est le moins cher. En septembre 2025, cet écart est particulièrement marqué : 16,35 c€/kWh pour Mega contre 23,47 c€/kWh pour Luminus.
Pour conclure, même si les prix de l’électricité ont globalement diminué depuis le pic de la crise, les écarts restent importants entre les contrats, qu’ils soient fixes ou variables, et d’un fournisseur à l’autre. Ces différences peuvent avoir un impact significatif sur la facture des ménages. Dans ce contexte, comparer régulièrement les offres reste indispensable pour éviter de payer plus que nécessaire et pour trouver le contrat le plus adapté à sa situation.