Par Nicolas Per
Quels changements les usagers ont-ils pu observer sur leur facture d’énergie au cours des douze derniers mois ? Pour mieux rendre compte de l’évolution des prix de l’électricité et du gaz, nous avons mené plusieurs simulations sur la base d’une consommation annuelle médiane, soit 1 702 kWh pour l’électricité et 7 845 kWh pour le gaz naturel. Ces analyses ont été réalisées à l’aide de notre comparateur Infor GazElec, et couvrent les contrats à prix fixe, les contrats à prix variable, ainsi que le tarif social.
1 Les contrats à prix fixe : légère baisse pour les plus avantageux, hausse pour les plus coûteux
Dans un premier temps, nous avons comparé le montant estimé de la facture annuelle pour un contrat à prix fixe signé en mai 2024, puis en mai 2025. Dans chaque cas, nous avons sélectionné le contrat le moins cher et le plus cher disponibles sur le marché au moment de la simulation.
En mai 2024, l’offre fixe la plus avantageuse était proposée par Mega via Test-Achat. Pour une consommation médiane, la facture annuelle était estimée à 631 euros pour l’électricité et 678 euros pour le gaz, soit un total de 1 309 euros. À l’autre extrémité du marché, l’offre Comfy de Luminus affichait une facture de 753 euros pour l’électricité et 894 euros pour le gaz, soit 1 647 euros au total.
Un an plus tard, en mai 2025, l’offre la moins chère était celle de TotalEnergies avec le contrat Pixel Next. Grâce à une promotion importante, la facture annuelle descendait à 598 euros pour l’électricité et 627 euros pour le gaz, soit un total de 1 225 euros. Il est toutefois important de noter que, sans cette promotion, ce contrat figure parmi les plus onéreux du marché. Le contrat fixe le plus cher restait Comfy de Luminus, dont la facture annuelle s’élevait désormais à 809 euros pour l’électricité et 936 euros pour le gaz, soit un total de 1 745 euros.
Entre mai 2024 et mai 2025, la facture annuelle estimée pour les contrats fixes les plus avantageux a donc diminué de 6,42 %, tandis qu’elle augmentait de 5,95 % pour les contrats les plus chers.
2 Les contrats à prix variable : forte hausse des offres les plus coûteuses
Nous avons ensuite appliqué la même méthodologie aux contrats à prix variable. Dans ce cas, les estimations sont fondées sur les prix du mois en cours projetés sur l’ensemble de l’année. Il s’agit donc de montants indicatifs, mais qui permettent néanmoins de dégager des tendances.
En mai 2024, l’offre variable la moins chère était, là encore, le contrat Mega via Test-Achat, avec une facture annuelle estimée à 510 euros pour l’électricité et 549 euros pour le gaz, soit 1 059 euros en tout. Le contrat le plus cher était Comfy Flex de Luminus, avec une facture estimée à 659 euros pour l’électricité et 710 euros pour le gaz, soit un total de 1 369 euros.
En mai 2025, le contrat le moins cher en électricité restait Mega Test-Achat, avec une facture de 514 euros. Pour le gaz, c’est le contrat Pixel de TotalEnergies qui offrait le meilleur prix, avec une facture de 569 euros, incluant une promotion de 213 euros. Ensemble, ces deux offres permettaient d’atteindre une facture annuelle de 1 083 euros. En revanche, le contrat Comfy Flex de Luminus affichait une envolée tarifaire : 799 euros pour l’électricité et 893 euros pour le gaz, soit un total de 1 692 euros.
Résultat : une hausse modérée de 2,3 % pour les contrats variables les moins chers, mais une augmentation de 23,6 % pour les plus chers.
3 Le tarif social : une hausse préoccupante
Enfin, nous avons effectué la même simulation pour les bénéficiaires du tarif social. En mai 2024, la facture annuelle était estimée à 309 euros pour l’électricité et à 363 euros pour le gaz, soit un total de 672 euros. En mai 2025, cette facture s’élevait à 426 euros pour l’électricité et 509 euros pour le gaz, atteignant 935 euros pour les deux énergies.
Cela représente une augmentation de 39,1 % en un an. Cette hausse du tarif social est d’autant plus préoccupante qu’elle concerne les ménages les plus vulnérables.
4 Une tendance globale incertaine, mais des écarts marqués
Ces simulations montrent que l’évolution des prix de l’énergie varie fortement selon le type de contrat et le fournisseur. Si certaines offres affichent une baisse grâce à des promotions ponctuelles, d’autres, en particulier les plus chères, continuent d’augmenter de manière significative. Le tarif social, dont le but est de protéger les consommateurs les plus fragiles, n’échappe pas non plus à cette tendance inflationniste.
Il est donc plus que jamais nécessaire de comparer les offres et d’évaluer régulièrement la pertinence de son contrat. Infor GazElec reste à disposition pour accompagner les usagers dans cette démarche.
