Électricité et gaz en 2025 : les tarifs baissent, mais restent élevés

Par Nicolas Per

Après les pics historiques atteints en 2022 et 2023, les prix de l’électricité et du gaz connaissent une accalmie progressive. Entre janvier et mai 2025, les tarifs proposés aux ménages pour l’électricité et le gaz ont diminué, notamment pour les contrats à prix variable. Cette tendance offre un certain soulagement aux consommateurs, mais ne doit pas masquer une réalité plus préoccupante : les prix restent durablement élevés par rapport aux niveaux d’avant-crise. Inflation, incertitude des marchés et stratégies tarifaires des fournisseurs contribuent à maintenir ce niveau élevé. Alors, où se situent réellement les prix de l’énergie en 2025 ?

Cet article fait le point.

1 Évolution de la commodité électricité

Figure 1. Évolution du prix moyen de la commodité électricité de tous les contrats entre janvier et mai 2025

Entre janvier et mai 2025, le prix moyen des contrats à prix variable diminue significativement, passant de 19,56 c€/kWh en janvier à 13,4 c€/kWh en mai, soit une baisse de 31 %. Malgré ce recul, les prix restent très supérieurs à ceux observés avant la crise, qui se situaient autour de 8 c€/kWh. Ces chiffres concernent uniquement la composante « commodité », à laquelle s’ajoute la cotisation verte, qui a fortement augmenté ces dernières années, accentuant davantage le prix du kWh. Certes, l’inflation a contribué à l’augmentation générale du coût de la vie, y compris celui de l’énergie. Mais d’autres éléments entrent également en jeu : les effets persistants de la crise énergétique, la forte volatilité des marchés, l’évolution des composantes tarifaires appliquées par les fournisseurs, ainsi que la hausse marquée de la cotisation verte ces dernières années. L’ensemble de ces facteurs continue de peser sur le prix final du kWh, même en période de baisse relative des prix de gros.

Les contrats à prix fixe ont vu leur prix moyen rester relativement stable, passant de 20,2 c€/kWh en janvier à 19,8 c€/kWh en mai 2025, soit une baisse limitée de 2 %. Ce niveau reste également nettement supérieur à celui d’avant-crise. En 2025, les prix moyens des deux types de contrats étaient similaires en début d’année, mais à partir de mars, les prix fixes deviennent nettement plus élevés. En mai 2025, le prix moyen des contrats fixes est 48 % plus élevé que celui des variables, traduisant une prime du fixe importante liée à une incertitude persistante sur les marchés de l’énergie, un phénomène qui ne s’observait pas systématiquement par le passé.

Figure 2. Évolution de la commodité électricité des contrats à prix variable entre janvier 2025 et mai 2025

Si nous regardons dans le détail, d’importantes disparités subsistent entre les différents contrats à prix variables proposés sur le marché. L’écart moyen entre le contrat le moins cher et le plus cher atteint environ 6 c€/kWh. Le contrat le plus onéreux reste le Comfy Flex de Luminus, tandis que le contrat le plus avantageux est proposé par Mega via Testachats.

La majorité des contrats d’électricité utilisent une indexation mensuelle, ce qui explique que leurs prix évoluent de manière similaire. Seuls deux contrats appliquent une indexation trimestrielle : le contrat Comfy de Luminus et celui de Bolt.

Figure 3. Évolution de la commodité électricité des contrats à prix fixe entre janvier 2025 et mai 2025

Contrairement aux contrats à prix variables, les contrats à prix fixe affichent une plus grande stabilité en 2025. Toutefois, d’importantes disparités tarifaires subsistent également.

On observe ainsi un écart d’environ 6 centimes par kWh entre le contrat le plus cher et le moins cher. Le contrat le plus onéreux reste le Comfy Flex de Luminus, tandis que l’offre la plus avantageuse est celle de Mega, accessible via Testachats.

 2 Évolution de la commodité gaz

Figure 4. Évolution du prix moyen de la commodité gaz de tous les contrats entre janvier 2025 et mai 2025

Entre janvier et mai 2025, concernant le gaz, les prix des contrats à prix variable et à prix fixe ont suivi une tendance générale à la baisse. Le prix moyen des contrats à prix fixe est passé de 7 c€/kWh à 5,8 c€/kWh, soit une diminution de 17,1 %. Malgré cette baisse, ce niveau reste très élevé comparé aux 3 c€/kWh observés avant la crise. Depuis 2015, un tel prix n’a été dépassé que durant l’hiver 2019 et plus durablement depuis la crise énergétique de 2021.

Pour les contrats à prix variable, le prix moyen a diminué de 6,45 c€/kWh à 4,78 c€/kWh, soit une baisse de 25,9 %. Comme pour les contrats fixes, ce niveau reste supérieur aux prix d’avant-crise, qui tournaient autour de 3 c€/kWh, avec plusieurs mois à seulement 2 c€/kWh.

Sur l’ensemble de cette période, les contrats à prix fixe sont restés nettement plus chers que les contrats à prix variable. En mai 2025, la prime du fixe atteignait 35,3 %, un écart important qui contraste avec la période précédant la crise, où les prix entre les deux types de contrats étaient proches, et où certains contrats fixes pouvaient même être moins chers.

Figure 5. Évolution de la commodité gaz des contrats à prix variable entre janvier 2025 et mai 2025

Regardons ici l’évolution des prix de la commodité de 7 contrats à prix variables. On y observe d’importantes disparités entre les différents contrats proposés sur le marché. L’écart moyen entre le contrat le moins cher et le plus cher atteint environ 2 c€/kWh. Le contrat le plus onéreux reste le Comfy Flex de Luminus, tandis que le contrat le plus avantageux est proposé par Mega via Testachats.
Comme pour l’électricité, la majorité des contrats utilisent une indexation mensuelle, ce qui explique que leurs prix évoluent selon des tendances similaires. Seuls deux contrats, le Comfy de Luminus et celui de Bolt, sont indexés trimestriellement.

Figure 6. Évolution de la commodité gaz des contrats à prix fixe entre janvier 2025 et mai 2025

Tout comme les contrats à prix variable, les prix des contrats à prix fixe sont également en baisse, mais de façon plus modérée. D’importantes différences de prix subsistent entre les offres : l’écart

entre le contrat le plus cher et le moins cher dépasse 2 centimes par kWh. Le contrat le plus coûteux reste le Comfy Flex de Luminus, tandis que l’offre la plus avantageuse est proposée par Mega, via Testachats.

Ainsi, qu’il s’agisse de contrats fixes ou variables, en gaz comme en électricité, ce sont les mêmes fournisseurs qui occupent les deux extrêmes de l’échelle tarifaire. Étant donné que le gaz représente une part plus importante de la facture énergétique des ménages, il est d’autant plus crucial qu’ils puissent identifier et choisir l’offre la plus avantageuse.

Conclusion

En 2025, les prix de l’électricité et du gaz restent élevés malgré une baisse par rapport aux pics atteints en 2022-2023. Les différences de prix importantes entre contrats rendent essentiel un choix éclairé : un mauvais contrat peut alourdir la facture de plusieurs centaines d’euros par an (voir notre article sur le sujet[1]). Face à un marché encore incertain, il est important de comparer régulièrement les offres. Infor Gaz Elec accompagne les ménages dans cette démarche en proposant des comparaisons personnalisées pour trouver l’offre la plus avantageuse.


[1] https://www.inforgazelec.be/fr/factures-gaz-electricite-2024-2025/

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